La métropole clermontoise mobilise 47 millions d’euros pour la création d’un réseau de chaleur vertueux au sud de son territoire.
Le nouveau réseau d’une longueur de 33 km sera principalement alimenté par l’énergie de récupération issue de l’incinérateur Vernéa du Valtom. Celui-ci desservira plus de 155 sous-stations pour des bâtiments situés sur les quartiers sud de Clermont-Ferrand, le campus des Cézeaux à Aubière, le CHU Gabriel Montpied ainsi qu’une partie de la commune de Beaumont.

A partir de 2024, il alimentera 10 000 équivalents logements par la production de 100 GWh/an de chaleur, ce qui permettra d’éviter plus de 14 000 tonnes de CO2 par an.

La gestion du futur réseau sera assurée par la société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) Clauvaé (Clermont Auvergne Valorisation Énergétique), créée spécialement pour ce projet en partenariat avec la Métropole et la société IDEX Energies retenue dans le cadre d’une DSP (délégation de service public) concessive.

Lionel CHAUVIN, Rémi CHABRILLAT et Yves SIMON respectivement président du Département du Puy-de-Dôme, président de l’Aduhme, et vice-président de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) signaient le 7 avril dernier une convention de partenariat dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) national MERISIER pour le projet SCOLAEE. L’ambition de ce dernier : accompagner 20 communes puydômoises dans le projet de rénovation énergétique de leurs 20 écoles/groupe scolaires.

En parallèle, cette signature fut l’occasion de porter à la connaissance de la presse locale la liste des 20 lauréats (liste ci-dessous) de l’appel à projets local lancé dans le cadre du dispositif SANTé lui-même retenu dans l’AMI CHARME piloté par la FNCCR. L’objectif de ce dispositif : accompagner 20 EHPAD dans la mise en œuvre d’actions d’optimisation et en assister la moitié dans des projets de rénovation aboutie en recourant notamment à l’outil des contrats de performance énergétique.

Le soutien financier de la FNCCR portera sur la création de 4 postes de conseillers techniques dont 2 au Département et 2 à l’Aduhme, ainsi qu’au financement d’études préalables, de mission d’AMO voire partiellement de prestation de maîtrise d’œuvre au bénéfice des lauréats.

Crédit photo Henris DERUS

Liste des lauréats

Les marchés groupés d’achat d’énergie coordonnés par le Département sont en cours de préparation pour 2023 et 2024. Or les tendances des prix du gaz naturel et de l’électricité pour ces 2 exercices laissent présager des sommets jamais atteints.

Le conflit russo-ukrainien et les sanctions économiques liées à cette guerre ont encore poussé les prix vers le haut, alors même que d’autres facteurs inquiètent fortement les marchés dans l’Union européenne tels que la disponibilité nucléaire réduite en France, l’escalade des tarifs des quotas d’émissions de CO₂ ou encore la crise sanitaire mondiale encore active.

Les fortes augmentations déjà enregistrées cette année, en partie atténuées par le bouclier tarifaire temporaire mis en place par le Gouvernement pour l’électricité, ont déjà fortement impacté les budgets des collectivités en 2022.

Les prix projetés pour 2023 et 2024 devraient peser malheureusement encore plus fortement sur les dépenses. A consommation équivalente, le budget consacré à l’énergie devrait doubler par rapport à 2021.

Pas si simple d’acheter de l’électricité et du gaz naturel par les temps qui courent, lorsqu’on est une collectivité !

Des prix qui s’envolent dans un contexte des plus tendus, une complexité des achats avec des procédures administratives de commande publique pas toujours adaptées à la volatilité des marchés… Acheter ensemble est une solution que certains acheteurs publics ont trouvé pour bénéficier d’offres de prix acceptables et des fournisseurs à la hauteur. C’est pour partager leurs retours d’expériences et réfléchir conjointement à leurs stratégies d’achats que l’Aduhme a organisé et animé une nouvelle réunion du groupe de travail sur le sujet des achats d’énergie le 10 mars dernier.

Y ont participé le Département du Puy-de-Dôme, Clermont Auvergne Métropole, Clermont-Ferrand, Beaumont, l’Université clermont Auvergne mais aussi le Grand Lyon…

Le dispositif Chaleur+ _demain porté par Clermont Auvergne Métropole avec le soutien de l’ADEME a permis d’initier de nombreux projets de production d’énergie renouvelable thermique dont 12 sont en cours de réalisation :

• Production solaire d’eau chaude sanitaire pour la Pension de familles Le Galoubet à Clermont-Ferrand (maître d’ouvrage : Habitat et Humanisme) ;
• PAC géothermique sur sondes pour le Sémaphore à Cébazat et le nouvel hôtel-restaurant Grand Mess à Clermont-Ferrand ;
• Chaufferies bois granulés pour la mairie de Royat, la maison des associations de Saint-Genès-Champanelle, le groupe scolaire Léon Dhermain à Cournon d’Auvergne, le futur Learning Center de l’Université Clermont Auvergne, la maison de quartier Chanteranne et 4 groupes scolaires de la Ville de Clermont-Ferrand.

Ces projets représenteront une production totale annuelle de 3 058 MWh.

A noter que ce dispositif pour lequel l’Aduhme assure l’animation technique aux côtés des services de la Métropole devrait être renouvelé pour une période de 3 ans à compter d’avril 2022.

A compter du 1^er juillet 2022, le classement de tous les réseaux de chaleur ou de froid publics, existants ou à venir, sera systématique, sauf délibération contraire de l’autorité compétente.

Le classement d’un réseau de chaleur permet d’imposer, sauf dérogation, le raccordement au réseau de chaleur ou de froid des bâtiments neufs ou existants (installations d’une puissance supérieure à 30 kW), situés dans le périmètre de développement prioritaire du réseau.

Actuellement, le classement d’un réseau de chaleur ou de froid demeure encore marginal et nécessite une procédure administrative assez longue.

Billom Communauté vient de s’engager pour 10 ans dans le cadre d’un Marché Global de Performance (MGP) pour son Centre aquatique localisé à Billom, assistée en cela par l’Aduhme et un AMO expert depuis près de 2 ans.

Si le fonctionnement de ce type de contrat est plus complexe qu’un marché d’exploitation classique, il définit un cadre de travail très ambitieux : garanties de résultats élevées quant aux performances énergétiques, de continuité de services, de maintien en parfait état des installations, d’intégration de nouvelles prestations sur l’hydraulicité et la gestion de la fourniture d’énergie notamment, sur la durée du contrat.

Le prestataire retenu dans le cadre du MGP a pris le parti de limiter au maximum les pertes de chaleur, de valoriser toutes les calories extraites et de garantir le rendement optimum de la pompe à chaleur géothermique en place par le soutien d’une installation solaire hybride (production de chaleur et d’électricité) et la reprise du schéma de principe hydraulique en liaison avec la chaufferie gaz naturel. L’électricité produite en parallèle sera directement autoconsommée et limitera la dépendance à des prix volatils. Une Gestion Technique Centralisée (GTC) permettra d’ajuster finement les réglages des installations et de suivre pleinement l’ensemble des paramètres de fonctionnement de la piscine. Les travaux seront entrepris durant l’été 2022, sans impact significatif sur l’ouverture du site.

La démarche innovante engagée par Billom Communauté sur son centre aquatique est pertinente à plus d’un titre :

• Elle a bénéficié de financements exceptionnels (68 % de 414 k€ HT) via les fonds gérés par l’Agence Nationale du Sport dans le cadre du Plan de relance et le CTDD du Département ;
• Elle renforce l’exemplarité du site sur le volet de la performance énergétique ; le site devrait répondre aisément aux niveaux d’exigence imposés règlementairement par le décret tertiaire (valeur absolue 2030) ;
• Elle s’inscrit dans la dynamique territoriale du PCAET en renforçant la place de la performance énergétique et des énergies renouvelables ;
• Ces installations seront maintenues en parfait état durant 10 ans grâce à des investissements maîtrisés et adaptés et un partenariat durable avec l’exploitant ;
• Enfin, la stratégie de forte réduction des consommations (- 38,7 % de gaz naturel et – 31,5 % d’électricité a minima par rapport à la situation de référence actuelle), dans un contexte d’évolution démesurée des prix de l’énergie, est très cohérente. Le budget de fonctionnement de la collectivité sera maîtrisé dans la durée.

Souvent compliqué pour une collectivité de lancer un projet de rénovation énergétique ambitieuse sur une école – ou tout autre bâtiment public – au regard de la complexité de ce sujet technique, du manque (compréhensible) de maîtrise des démarches projet, du jeu d’acteurs, des financements multiples…

Aussi, le Département du Puy-de-Dôme et l’Aduhme ont mis en place le dispositif SCOLAEé, grâce à l’appui de la FNCCR : ce dispositif consiste à accompagner via l’activation d’une ingénierie territoriale les communes dans leur projet de rénovation en vue d’améliorer le confort thermique de ces équipements d’enseignement et d’en réduire consommations et dépenses énergétiques. Des études pré-opérationnelles seront même prises en charge à hauteur de 80 % !

20 communes sélectionnées dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt local bénéficieront de cet accompagnement. Pour candidater avant le 31 mars 2022 : https://www.puy-de-dome.fr/territoires/aides-aux-territoires/scolaɛe.html

SCOLAEé a été lancé, mercredi 9 février, à l’école de Saint-Rémy-sur-Durolle (rénovée en 2019-20) en présence de Lionel Chauvin, président du Département, Rémi Chabrillat, président de l’Aduhme agence locale énergies climat, Jean-Philippe Perret, vice-président du Conseil départemental en charge de la transition écologique et de l’innovation territoriale, et de Frédéric Chonier, maire de Saint-Rémy-sur-Durolle.
Un modèle de rénovation à répliquer avec une économie d’énergie > 60 %, le recours à des matériaux biosourcés et locaux, un système de régulation performant, des CTA double flux…

Consultez la fiche Retour d’expérience de cette rénovation exemplaire

CHALEUR +, dispositif local d’accompagnement technique et financier porté par la Métropole

Clermont Auvergne Métropole et l’ADEME portent un Contrat chaleur renouvelable sous l’intitulé «CHALEUR+ demain». Ce dispositif local permet à l’ensemble des acteurs du territoire de la Métropole (hors particuliers ) de bénéficier d’un accompagnement technique et financier pour la mise en place de solutions de production de chaleur renouvelable (chauffage et eau chaude sanitaire).

Sont ainsi concernées toutes les  installations d’énergies renouvelables thermiques de petite et moyenne puissances : chaufferies bois, géothermie avec pompe à chaleur, solaire thermique et création, extension ou densification de réseau de chaleur. Afin de garantir la qualité dans la réalisation des études de faisabilité et la mise en œuvre des installations, de faciliter les tâches administratives et l’engagement de la maîtrise d’ouvrage dans son projet, la Métropole s’est associée les compétences de l’Aduhme.

L’agence locale travaillera ainsi au suivi de la soixantaine de projets pré-identifiés mais aussi à la mobilisation d’autres acteurs du territoire pour lesquelles le recours à des solutions de production de chaleur renouvelable semble évident à l’instar du solaire thermique pour des établissements de santé, des logements collectifs ou des structures d’hébergement touristique. Le principe de ce contrat est bien d’amorcer la dynamique territoriale pour qu’à terme la Métropole réalise son ambition de devenir territoire à énergie positive d’ici 2050.

Un projet ? Contactez-nous !

Plus d’information : www.chaleurplusdemain.fr

Depuis le 6 octobre dernier et la parution d’un nouvel arrêté, les conditions d’accès aux tarifs d’achat pour les nouvelles installations photovoltaïques en toiture de bâtiments, de hangars ou en ombrière, ont légèrement changé.

Les évolutions techniques sont minimes puisque l’on retrouve les niveaux tarifaires de vente de l’électricité ou du surplus après autoconsommation en fonction des tranches de puissance (3, 9, 36 et 100 kWc). La principale nouveauté est l’éligibilité au tarif d’achat des grandes installations de 100 à 500 kWc (maximum 2 500 m²). Pour ces dernières, un bilan carbone inférieur à 550 kg équivalent CO2/kWc sera exigé pour les modules.

A noter aussi, l’entrée en application de l’article 13 de ce même arrêté qui interdit désormais le cumul de subventions publiques avec les tarifs ou primes en obligation d’achat.

Quelques précisions et modalités d’application sont encore attendues et nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Comme précédemment, les tarifs d’achat évolueront tous les trimestres en fonction de la puissance solaire installée en France.

Clermont Auvergne Métropole, qui vise à créer d’ici 2050 un territoire à énergie positive, mise notamment sur l’extension de ses réseaux de chaleur urbains. Ciblant sur son territoire les zones à forte consommation énergétique, la Métropole prévoit également de créer courant 2022 un réseau à Saint-Jacques et alentours.

Grâce à l’extension et la création d’un nouveau réseau de chaleur, la Métropole disposera d’ici 2026 de 70 km de réseaux, qui desserviront plus de
20 000 équivalents-logements. Ce qui permettra d’économiser environ 25 000 tonnes supplémentaires de CO2 par an, soit l’équivalent du retrait
de 10 000 voitures.

Découvrez la vidéo pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=9AKc9M8LoT8